La Da Vinci (3750 « classique ») de IWC
Par Kfir


1.    « Faites plaisir à votre arrière ­ arrière petit fils …

2.    The Florentine Ariosto Story

3.    Naissance de la Da Vinci

4.    Des chiffres, des chiffres !

5.    A l ‘usage…

6.    Ma Da Vinci personnelle à mouâââ …

1 - « Faites Plaisir à votre arrière ­ arrière petit fils…

…offrez vous la Da Vinci » titrait avec humour et justesse une publicité sobre accompagnée d’une simple photo du modèle sur fond blanc dans je ne sais plus quel magazine il y a bien 4 ou 5 ans. Il est vrai que, plus peut être que n’importe quelle autre complication, le quantième perpétuel, où dansent des aiguilles qui ne reproduisent (presque) jamais la même figure, matérialise la fuite du temps. Non cette brève fraction de temps qui fait triompher le vainqueur d’une course et échouer ses poursuivants ­ domaine ou règnent les chronographes ­ mais le cycle éternel des jours, des saisons, des années… de la vie.Ce n’est donc pas sans un souvenir pour ce « positionnement marketing » souvent cher à Patek (la transmission de l’objet précieux et de la mémoire de soi aux générations futures) que je fis il y a quelque temps déjà l’acquisition de cette belle pièce… Mais je m’avance et je garderai l’histoire de « ma Da Vinci à moi » pour le dessert si vous avez la patience de l’attendre (il faut d’abord manger les haricots). Nous commencerons donc cher lecteur, puisque vous me faites l’honneur de me lire, par un survol de la Da Vinci et du nid qui l’a vu naître.

2 - The Florentine Ariosto Story

Je ne doute pas un seul instant qu’une large part des visiteurs et habitués de « La Passion des Montres à Chronomania ­ sur- web » ne connaisse par coeur le chiffre d’affaires, la production en détail, ainsi que le CV de la plupart des collaborateurs de la prestigieuse International Watch Company ­ ci devant I.W.C. - que l’on prononcera à l’allemande « i ­ vé - tsé » pour faire couleur locale et pour évoquer les forêts des bords du Rhin en Suisse alémanique, et plus précisément Schaffausen, berceau de la manufacture. Un rappel bref donc pour ceux qui viennent d’arriver.C’est donc à Schaffausen que débarque en 1869 un américain de 28 ans du nom de Florentine Ariosto Jones. Cet horloger de Boston à la mode américaine, c’est à dire déjà businessman, s’est mis en tête d’exporter les méthodes de production industrielles d’outre atlantique dans les montagnes jurassiennes encore largement dévouées à l’artisanat et aux fabrications éclatées et sur-spécialisées. L’idée d’ailleurs est dans l’air puisqu’en 1865 un certain Favre Jacot vient déjà de créer sur des principes un peu similaires ce qui deviendra ZENITH quelque temps plus tard. La démarche de Florentine n’est pas tant missionnaire que financièrement intéressée. Le coût de la main d’œuvre en Suisse est alors très bas et l’idée de réexporter en quantité vers les Etats Unis des modèles de qualité correcte certes, mais produits à bas prix a fait son chemin dans l’esprit du jeune entrepreneur. Pour être exact, il semble que celui ci se soit fait quelque peu éconduire par les corporations horlogères de la Vallée de Joux qui ne voyaient pas du meilleur œil ces projets un peu iconoclastes. Sa rencontre avec un autre horloger local aux idées aussi « modernes » - Johann Heinrich Moser ­ qui vient de parvenir à rendre exploitable pour l’industrie le potentiel énergétique des chutes du Rhin et se propose de l’utiliser pour concrétiser ses plans va le mener à la source de cette énergie : auprès des chutes du fleuve à Schaffausen.

La ville a déjà un passé horloger mais n’a pas acquis dans ce domaine le prestige de ses rivales de Suisse romande à Genève ou dans les vallées du Jura. Les compères acquièrent une entreprise créée un an plus tôt (ce qui permet à IWC de revendiquer aujourd’hui son « depuis 1868 ») et lancent l’affaire en produisant deux ans plus tard leurs premiers mouvements de montre de poche. La suite immédiate est moins glorieuse et ne s’étale pas dans les ouvrages de présentation officiels de la manufacture. Florentine A. Jones sera loin de réaliser ses objectifs commerciaux et échappera à la faillite en 1875 en prenant la fuite. Il ne sera d’ailleurs pas le dernier. Après avoir été ballottée entre propriétaires et banquiers, la société finira en 1880 entre les mains de la famille Rauschenbach dans lesquelles elle se maintiendra près d’un siècle. C’est durant cette période héroïque que les légendaires calibres IWC seront développés et feront passer à la postérité le nom de leurs designers ou géniteurs : Pellaton, Pallweber, Tschopp (comme Markus)… En 1882, la manufacture commencera à enregistrer le détail des ventes de chacune de ses pièces, tradition qui se poursuit encore. (Il est possible aujourd’hui de commander via internet la fiche historique de votre IWC préférée si vous ne l’avez pas acquise neuve. Il suffit de fournir les numéros de boîtier et de mouvement… et 50 francs suisses pour frais de recherche aux archives !). C’est en 1903 que naîtra également la maxime de la marque « Probus Scafusia » (« testé à Schaffausen ») qui orne parfois ses masses oscillantes ou ses platines. En juillet 2000, IWC a été cédée avec ses 2 prestigieuses cousines du groupe « Les Manufactures Horlogères » (LMH) ­ Jaeger Le Coultre et Lange & Soehne (au renouveau de laquelle elle a largement contribué) au Groupe Richemont Vendôme.A noter qu’au cours de mes pérégrinations par delà les frontières de l’Hexagone, il m’a été donné de constater, notamment aux Etats Unis et en Europe de l’Est, que la marque IWC y jouissait d’une notoriété et d’une réputation sans mesure avec ce qu’elle est en France où, en dehors du cercle des amateurs, on ne peut dire qu’IWC atteigne la célébrité des Spice Girls…

3 - Naissance de la Da Vinci

Dans sa version « classique » (référencée 3750 chez IWC ­ D’autres versions ont été développées ultérieurement : rattrapante en série limitée, grande rattrapante, tourbillons ...) la Da Vinci est arrivée dans les échoppes en 1985. Elle est extérieurement l’œuvre du designer Hano Burtscher qui recherchait alors le dessin d’un boîtier rond à attaches articulées. L’histoire veut qu’il ait trouvé son inspiration dans le Codex Atlanticus du Grand Leonardo Da Vinci ­ plus précisément dans le projet qu’avait établi celui ci pour édifier les fortifications portuaires de Piombino. Ce dessin et plus précisément son auteur donneront son nom à la montre. Mécaniquement, le projet fut mené par le directeur du développement d’IWC, Kurt KLAUS, à la fin des années 70 autour de la mise au point d’une planche de quantième perpétuel à réglage unique par la couronne, sur laquelle nous reviendrons longuement.

A - La mécanique … en gros

La Da Vinci est équipée du calibre IWC 79261. Il s’agit globalement de la planche de quantième perpétuel intégrée dans une version « maison » du Valjoux 7750. Je ne reviendrai pas ici sur le débat parfois passionnant et souvent passionné qui agite le landernau horloger autour de ce mouvement ­ percheron de l’industrie du tic tac ­ qui équipe de très nombreux chronographes automatiques des plus simples aux plus prestigieux. Si ce mouvement n’a pas toujours la réputation de certains de ses concurrents et notamment de l’El Primero de ZENITH (dont je suis par ailleurs également utilisateur ­ et j’avoue humblement avoir du mal à les départager à l’usage) ­ il demeure une référence quasi incontournable depuis 25 ans et présente l’avantage non négligeable d’être suffisamment répandu pour que les interventions les plus simples liées au fonctionnement même de la montre (notamment les réglages de balancier) puissent être effectués par tout horloger digne de ce nom. De grandes et sérieuses signatures en équipent leurs montres et obtiennent avec lui de forts honorables résultats.

Il convient tout de même de préciser que le calibre IWC qui équipe notre Da Vinci est loin de ressembler encore au Valjoux 7750 de base. Les modifications et finitions apportées par la manufacture sont trop nombreuses pour être détaillées ici et font du résultat final un produit que certains n’hésitent pas à considérer comme un mouvement entièrement « manufacturé » IWC, c’est à dire réalisé de A à Z par la société. Pour établir une comparaison un peu simpliste et hasardeuse, disons que le mouvement IWC, qu’on retrouve d’ailleurs sur d’autres fleuron de la marque, serait au Valjoux d’origine ce qu’un moteur ­ disons, de Wolkswagen Passat - préparé par Porsche pour un coupé sport, serait au moteur Wolkswagen Passat … (que je tiens au passage à assurer de mon plus profond respect au demeurant. D’ailleurs, je ne l’ai jamais essayé.). D’une manière assez générale, les modifications réalisées par IWC portent sur le système régulateur remplacé par un système « Triovis » depuis le mouvement 79261 (IWC a utilisé les éléments régulateurs d’origine sur les anciens mouvements 79060 et 79061), sur le remplacement de différents ressorts et l’addition de rubis pour recevoir les axes.

Sur ce mouvement s’est greffée la planche de quantième perpétuel que l’on retrouvera par ailleurs sur les modèles très haut de gamme que sont la « Grande Complication » et la « Destriero Scafusia » ainsi que sur les GST et Portofino Perpetual (rien ne se perd chez IWC). Ce QP présente deux caractéristiques qui le singularisent : il se règle d’un seul mouvement de couronne, tout à fait comme la date de n’importe quelle montre à simple indication du quantième, dans la mesure où tous les cycles sont interdépendants, et possède ­ raffinement suprême ­ une indication de l’année à quatre chiffres.

 

1.     Levier de commande de date
2.     Cliquet de date
3.     Cliquet de date supplémentaire
4.     Roue de calendrier
5.     Roue intermédiaire des mois
6.     Roue des mois
7.     Roue intermédiaire des années (non visible. Elle se situe sous les disques des années et décennies)
8.     Disque des années
9.     Indicateur des décennies
10.   Curseur séculaire
11.   Levier d’entraînement des jours
12.   Etoile des jours (roue de 7)
13.   Roue intermédiaire des phases de la lune
14.   Indicateur des phases de la lune

L’indication des années est assurée pour les années et les dizaines d’années par deux disques en rotation concentrique, tandis que les deux premiers chiffres, correspondant aux siècles, sont portés par un curseur dit « séculaire » à trois positions (une par siècle).

Indication des décennies : Tous les 10 ans, le 31 décembre à minuit, la roue intermédiaire des années fait avancer la roue des décennies d’une position. L’indicateur des décennies est monté sur la roue des décennies. Sur le bord extérieur du disque indicateur des décennies se trouve un ergot qui fait avancer le curseur séculaire d’une position le 31 décembre xx99 à minuit.

Les Da Vinci sont vendues avec un curseur monté portant successivement les inscriptions 19, 20 et 21 (ce qui les amènera en 2199 au plus) et un petit tube de verre scellé du plus bel effet contenant un curseur de remplacement qui fera la joie de vos arrières, arrières… petits enfants en leur permettant d’ajouter les 3 siècles suivants pour atteindre 2499. Les horlogers agréés du Musée de l’Ere atomique de la Troisième Confédération Planétaire de la Terre risquent de considérer la chose avec autant d’attention que nos fournisseurs actuels devant une horloge qui aurait été fabriquée quand Christophe Colomb découvrit l’Amérique ! Quand à l’utilité de la chose - comparée aux implants senseurs temporels cérébraux qui seront certainement en vogue dans ces temps à venir… Va savoir.

Le futur en tube

IWC annonce déjà qu’elle envisage la production de curseurs pour les XXVI°, XXVII° et XXVIII° siècles. Nous pouvons dormir tranquilles. Et nos nombreux descendants aussi.

Le décompte des 31 jours est effectué grâce au cliquet supplémentaire de la roue de calendrier : Ce cliquet est placé sur le levier de commande de date à côté du cliquet de date et se déplace avec le levier. Il fait avancer la roue de calendrier jusqu’au 31 quand le bras du levier de commande de date repose dans l’un des creux du disque intermédiaire des mois.

Comme tout quantième perpétuel digne de ce nom, la Da Vinci tient compte des années bissextiles et se joue des hoquets du calendrier grégorien… jusqu ‘à la dernière année du siècle en cours ! En effet, à l’exception des années de fin de siècle dont le nombre est divisible par quatre (2000, 2400, …) les dernières années de siècle (2100, 2200,…) ne sont exceptionnellement pas bissextiles. Nous verrons plus loin que ceci nécessitera pour les heureux possesseurs de QP IWC un passage chez l’horloger après le 28 février. Celui ci en profitera pour régler la phase de lune qui avance d’un jour tout les 122 ans compte tenu des rapports de démultiplication retenus.

Phase de lune : La roue portant le disque indicateur des phases de lune comporte 90 dents. Elle est entraînée par la roue intermédiaire des phases de lune. La formule de  démultiplication est la suivante : (7 jours X 90 X 90) / (30 X 32) = 59,06250 jours. Le disque comportant deux lunes effectue donc une demi révolution complète en 29,53125 jours. Ceci représente une déviation de 0,000662 jours par rapport au cycle lunaire réel de 29,530588 jours (29 jours, 12 heures, 44 minutes, 2,8 secondes). Une journée durant en réalité moins de 24 heures, l’écart produit se traduit par une déviation d’une journée sur 122 ans.

Côté cadran, côté boîtier et masse oscillante… Rare photo pile et face du mouvement.

 

B - Boîtier et présentation

Avec ses formes rondes et rebondies jusque dans les boutons poussoirs et ses bourrelets superposés, la Da Vinci, qui compte tenu de ses quelques complications n’est plus vraiment ultra plate, évoque furieusement un hamburger. Le boîtier se termine en parties pleines pivotant dans des attaches qui portent par ailleurs sur un 2° axe excentré les pompes du bracelet. Il en résulte une grande flexibilité de l’ensemble et en dépit de son épaisseur et compte tenu de son fond de boîtier moins large que le corps principal, la montre est très confortable à porter. La lunette formant bourrelet enserre le verre lui même taillé en dôme tronqué. Cette forme particulière du verre associée là encore aux bourrelets du boîtier réduit sensiblement l’impression d’épaisseur de l’ensemble par rapport à un montage sur boîtier simplement « cylindrique » et à l’effet boîte ­ de - conserve que celui ci produit dès que les complications s’empilent un peu. Ce verre est… en plexiglas (si, si…). On reviendra plus loin sur les raisons, les avantages et les inconvénients de ce choix.

Le Cheeseburger by IWC

La couronne ­ vissée - est striée et porte le « poisson » ­ symbole de la marque indiquant que la montre est étanche ( à « 30 mètres »… c’est à dire… à beaucoup moins ! Faut pas pousser quand même et de toute façon la plongée n’est pas la vocation de la chose). Le boîtier est évidé à la naissance de la couronne est des poussoirs du chronographe. Ceux ci, en forme de champignons, reprennent comme la couronne la coiffe en dôme de l’ensemble et saillent largement ce qui rendent très faciles les manipulations du chronographe, même en l’absence de mécanisme de roue à colonnes dans son architecture.

Le fond est clipsé. Une large encoche permet de l’ouvrir facilement et d’accéder au mécanisme pour les interventions courantes, notamment sur les organes règlants du balancier (ce que, Saint Florentine Ariosto me préserve, je me garde bien de faire). Il porte en pourtour les inscriptions « International Watch Co.  N° xxx (de boîtier) Da Vinci ». Là encore, il est légèrement taillé en dôme vers le centre, jusqu’à mi diamètre, puis tronqué.

Les coulisses de l’Alcazar…

Cette forme permet à la montre d’assurer un minimum de surface de contact avec le poignet et réserve un espace pour toute gravure personnelle (qu’IWC se fera un plaisir de réaliser pourvu que vous payiez) qu’il vous plaira : votre date de mariage que vous oubliez toujours, le nom de l’Elue (si vous êtes décidé à ne pas en changer), le n° de votre compte en banque (idem), les armes de la famille si vous en possédez (des armes), ou quelque maxime profonde ou historique telle que « Bienheureux les pauvres d’esprit » « Toi aussi mon fils » etc.

Pour ma part, j’ai fait graver ma Da Vinci du « Vulnerant omnès, ultima necat » qui ornait bien souvent les cadrans du Moyen Age. En français « Toutes blessent, la dernière tue » (On parle ici des heures, pas des femmes ni des voitures). Ceci à l’énorme avantage de rendre une telle montre plus difficile à revendre et de me donner en conséquence une excellente raison de plus de la conserver à tout jamais ! Où va se loger le vice !…

Bien souvent, on adore ou on déteste la forme de la Da Vinci. Pour ma part j’apprécie notamment le mariage du néo classicisme souligné par la sagesse du cadran évoquant les complications de poche, particulièrement sur le modèle en or jaune (intemporel …), et de l’originalité du dessin. J’ose penser (surtout pour mes arrières - arrières etc.) que cette ligne conservera longtemps encore à la fois sa classe et son actualité ­ phénomène à mon sens assez rare pour les montres. Le modèle a maintenant 17 ans et continue de se produire. Plus que quelques siècles à tenir .

A noter que la bête est disponible en version or jaune, or blanc ou acier… ainsi que, sur commande spéciale, dans des matériaux high tech céramiques en oxyde de zirconium. J’ai ainsi vu un jour une Da Vinci en céramique blanche et or sur bracelet de cuir blanc… d’un goût pour le moins douteux. Ne manquaient plus que les diam’s. D’ailleurs ils ne manquent plus puisqu’ IWC réalise des versions joaillerie. Enfin, le fond du modèle Tourbillon est en verre saphir.

C - Le cadran

Le cadran porte les heures en index appliqués. Dans la version que je possède, en or jaune sur cuir, ainsi que dans le modèle en or blanc sur cuir, le cadran est blanc. Il est noir pour les versions acier, ce qui nuit pas à sa lecture ­ au contraire. Dans ce dernier cas, les aiguilles des cadrans secondaires diffèrent également. D’autres versions que je ne développerai pas ici, comprennent des cadrans ouvragés ou «champagne » (Tourbillon), à chiffres arabes (nouvelle rattrapante), etc. Le cadran comporte 4 « cadrans secondaires».

Euh… Et vous avez l’heure ?

L’indication des années se fait dans une fenêtre ménagée entre 7 et 8 heures. Le cadran secondaire des quantièmes du jour est divisé en deux cercles concentriques portant respectivement les jours impairs et pairs pour faciliter la lecture et « équilibrer visuellement » ce cadran avec ses voisins.

Pour les distinguer, les aiguilles de fonction du chronographe sont bleuies tandis que les indications du QP sont en or. Les aiguilles principales portent une incrustation de tritium et un point de tritium couronne chaque index. La lecture de nuit est donc possible mais peu évidente.

Le cadran secondaire des minutes du chrono / phase de lune porte les inscriptions « IWC Schaffausen ». En bas du cadran principal figurent les classiques inscriptions « swiss » et les « T » indiquant la présence du tritium.

La petite seconde bénéficie d’un système d’arrêt dit « stop ­ seconde », très pratique pour la mise à l’heure. Brièvement, le mécanisme est débrayé et la petite seconde s’arrête lorsqu’on tire la couronne en deuxième position pour procéder au réglage des heures. Le chronographe démarre franchement et la minute du chronographe « saute » bien lors du passage devant le 12. L’aiguille des heures du chronographe est de type traînante.

Les indications du quantième sont également traînantes. Le passage se fait progressivement entre minuit moins vingt et minuit cinq environ ­ heure à laquelle l’aiguille des jours de semaine qui avait entamé sa course en traînant « saute » franchement jusqu’à sa position. L’aiguille du mois met parfois quelques heures pour se « caler » dans sa position définitive mais sa position intermédiaire est suffisamment précise pour éviter toute équivoque. Ce problème est aussi présent ­ plus légèrement et beaucoup plus brièvement, mais de façon plus gênante ­ sur l’aiguille du quantième. Le cadran secondaire étant cette fois divisé en 31 secteurs, la lecture est parfois peu « franche » ce qui est l’un des plus sérieux inconvénients de la montre.

Sur ma Da Vinci subsiste après révision générale d’IWC, un léger jeu dans les aiguilles principales (heures, minutes) lors du réglage de l’heure. Il est préférable de « caler » la couronne avant que de la renfoncer afin de s’assurer que l’aiguille des minutes « tombe » bien en face d’un index de minutes lorsque la petite seconde passe au 12.

Le passage des années, traînant également, se fait au 31 décembre à partir de 23 heures 30 environ. En ce qui concerne le curseur séculaire, je ne peux en témoigner… J’ai acheté ma Da Vinci le 22 janvier 2000 soit 22 jours trop tard !. Ce qui veut également dire que de mon vivant, et à moins que les progrès des sciences médicales me permettent de jouer les super Jeanne Calment, je ne verrai jamais le curseur se déplacer. Et il est plus que probable qu’il en aille de même pour mes enfants. Ainsi va la vie mais l’évocation de cette situation m’emplit à chaque fois tant de frustration que de d’admiration pour un objet conçu pour vivre tellement plus longtemps que moi.

Amusant également de penser que compte tenu de son indication des années (et de la présence des phases de lune qui compliquent également fortement l’équation), il n’y aura jamais dans le futur deux jours où la Da Vinci présentera exactement le même visage, la même configuration des disques et des aiguilles ­ ce qui peut se produire (bien que très rarement) sur un QP faisant figurer des cycles de 4 années (dont une bissextile). A chaque jour pour les siècles à venir correspond une position bien précise et unique de l’ensemble des pièces constitutives du quantième perpétuel  de la montre !

4 - Des chiffres, des chiffres !…

5 - A l’usage…

La Da Vinci en or jaune est une « danseuse », une star dans votre collection, et exige en conséquence quelques égards. La complexité de son mécanisme, la moindre résistance de l’or jaune par rapport à l’acier et le  « verre » en plexiglas sont autant de facteurs à prendre en compte avant que de l’embarquer au poignet  pour disputer un match de rugby ou descendre visiter les fonds sous marins. C’est une citadine amoureuse des dîners, des salles de réunion, des soirées d’opéra et de la fumée des cigares… Elle s’accommode fort bien de la vie surannée bourgeoise et reposante des milieux chics. De fait, elle se marie fort mal avec un short ou un jogging. On l’aura compris, porter cette montre c’est y penser ­ très ­ souvent. C’est tirer ses manches longues sur son verre pour ne pas le rayer avec les boutons du manteau, se tenir éloigné des murs… ou même simplement choisir de s’abstenir et de porter un modèle plus discret si l’on doit se déplacer par les transports en commun !

Pas discrète la montre ?

Autant le reconnaître, rien ne justifie par ailleurs sérieusement l’utilisation d’un tel niveau de complication sur une montre de ce type autre que l’admiration de la micro mécanique , l’amour des belles œuvres et du beau travail… bref, la passion des montres ! Le chronographe sert peu (pas de parachutisme… ni de cuisine ­ autre grande source d’utilisation de mes chronographes !) et si les indications du quantième du jour, et éventuellement du jour de la semaine, sont souvent utiles, le rappel du mois ou celui des années devient anecdotique. Quant au siècle (« Bon sang, mais en quel siècle vivons nous donc aujourd’hui ? Vingt et unième ? Ouf ! Heureusement que j’avais ma Da Vinci ! … Merci, IWC etc. etc.»)…

De ce point de vue d’ailleurs, et comme on l’a vu, la Da Vinci est sensiblement moins pratique (mais plus belle ?) que la plupart de ses consoeurs utilisant des quantièmes à guichet (sans parler des superbes grandes dates de Lange…). La lecture du quantième du jour, qui présente une réelle utilité pour nombre d’activités, est pour le moins périlleuse sauf à être myope et à soulever ses lunettes (auquel cas on voit mieux de près). Presbytes s’abstenir ! La beauté du cadran est préservée mais sa lisibilité « pratique » est fort moyenne et il faut généralement remonter copieusement le poignet et se concentrer quelques instants pour découvrir enfin la date du jour. Ce point a été amélioré sur le nouveau modèle à rattrapante où le dessin et le graphisme des cadrans et de leurs sous ensembles a été revu et pour lesquels les boîtiers ont grandi pour passer de 39 à 41,5 mm. Mais le résultat est à mon sens d’une moindre esthétique. On ne peut tout avoir !

Venons en au système du quantième lui même et au choix d’IWC de proposer un QP à réglage unique par la seule couronne. Cette solution fort pratique peut être aussi analysée comme une solution ­ oserai ­ je ? ­ de « facilité » aux conséquences potentiellement problématiques. Pour faire simple, disons qu’à la différence des QP PATEK ou autres hérissés de correcteurs à poussoirs tout autour du boîtier, les disques du QP d’IWC sont mis en position une fois pour toutes sachant que l’avancée d’un jour incrémentera l’ensemble : lune, jour de semaine, mois, etc. Voilà pourquoi une visite chez l’horloger sera nécessaire en 2100, 2200 et 2300… Il n’est tout simplement pas prévu d’effectuer manuellement une correction d’un seul des paramètres, toute modification nécessitant de replacer les roues et disques donc de déposer tout le bazar. Malheureusement, si à l’image du temps qui passe, le QP « avance » jour après jour, il ne lui est pas possible de reculer. Théoriquement ce n’est pas un problème. Si vous avez besoin de régler votre Da Vinci après l’avoir laissée au tiroir pour cause de raid Camel Trophy  à Bornéo une bonne quarantaine de jours, pas de problème : vous tirez la couronne au premier cran après l’avoir dévissée et tournez lentement celle ci pour faire défiler les jours et avancer l’ensemble jusqu’à la date souhaitée. Cà se complique en revanche si vous dépassez la date en question. Comme il n’est pas possible de faire demi tour, vous n’avez plus qu’à remiser de nouveau la belle au tiroir et à l’arrêter en attendant que le temps ­ le vrai ­ rattrape celui qui est inscrit au cadran. Et maintenant un gag. Vous subtilisez discrètement la Da Vinci de votre meilleur copain et la lui avancez de 6 mois… Je vous laisse imaginer la mine réjouie de l’intéressé quand il découvrira la bonne farce que vous lui avez jouée ! Rires garantis ! Euh… Finalement… Non. Abstenez vous.

Dans ce dernier cas, il vous reste toujours la possibilité d’une visite chez l’horloger !

Verre plexi… Ce sujet à fait couler beaucoup d’encre. Un verre en plexi sur un bout de ce prix ! Blasphème ! Le problème provient de la forme du verre. Ainsi qu’on l’a vu, un verre plat ou bombé classique aurait nécessité une lunette plus haute et aurait donc perturbé l’harmonie et l’esthétique de l’ensemble. Malheureusement, on a également vu que la lisibilité « pratique » n’ était pas vraiment extraordinaire sur une Da Vinci. Or, je me suis laissé dire que la pose simple d’un verre saphir taillé de manière à assurer suffisamment de résistance induirait des effets déformants sur les bords par effet de loupe obligeant à une lecture parfaitement dans l’axe. Ce problème ne se pose pas avec le plexiglas. S’il serait donc possible d’adapter un verre saphir sur la Da Vinci (IWC le propose en option), cette pose nécessiterait un travail d’adaptation et de taille particulièrement fastidieux. Voilà pourquoi cette transformation (ou cette option à l’acquisition) serait (est) proposée à près de 1.000 € environ ! Il apparaît en fait surtout que lors de la création de la Da Vinci en 1985, il n’était pas possible techniquement de tailler des verres saphir à la forme voulue et que seul le plexiglas était alors envisageable. La technique a fait quelques progrès depuis mais de tels verres restent difficiles à fournir et à tailler. J’espère offrir un jour ce plaisir  à ma bêbête… A dire vrai, je n’ai jamais pu vérifier le résultat n’ayant jamais eu en mains une Da Vinci ainsi modifiée, mais les aficionados consultés ayant fait procéder à la transformation s’en sont déclarés largement satisfaits à ce jour. (Bon, je me mets sur la liste d’attente …).

Je ne m’étendrai pas trop longuement sur les avantages et les inconvénients du plexiglas. Disons que LE avantage est qu’il se polit facilement en cas de rayure. Pour cela, différentes solutions existent, notamment le « Mirror ». Pour ma part, j’utilise un produit nommé « Displex » vendu dans les magasins de téléphonie mobile pour nettoyer (c’est à dire en fait repolir) les écrans des portables qui sont faits du même matériau. En procédant très progressivement, on obtient d’excellents résultats. Cela étant, les rayures profondes sont difficiles à récupérer.

Les verres saphir ont LES avantages d’être beaucoup plus résistants et normalement inrayables. Cela étant, en cas de casse, bonjour le portefeuille ! Par ailleurs, lors d’une casse, le verre éclate en de nombreux petits morceaux susceptibles pour certains d’entrer dans le mécanisme.

Précision. La Da Vinci est comme beaucoup de montres modernes de qualité : Bien réglée, elle peut être très précise. Lors de mon acquisition, il m’a fallu quelques allers/retours chez l’horloger pour la ramener progressivement au niveau de précision que je jugeais alors in-dis-pen-sable. Petit à petit, on est donc passé sous la demie seconde par jour ! Je me souviens avoir effectué des mesures quotidiennes durant plusieurs mois pour vérifier l’évolution de la précision (il faut dire qu’en la remisant de telle ou telle manière la nuit, je pouvais entièrement compenser en plus ou en moins le très faible écart de la journée.)… J’ai atteint des scores à créer des légendes au COSC (écarts d’une ou deux secondes par mois). Mais bon ! Comme toutes les montres, celle ci voit sa précision varier si la fréquence de son « porté » ou même la façon de la porter évolue sensiblement, si la température extérieure connaît d’importantes modifications… ou plus simplement si ­ en dehors de tout sport ­ elle est secouée par la vie mouvementée des salons feutrés de la haute finance internationale, par exemple (« Jamais je ne vendrai, Murdoch » asséna-t-il froidement en martelant furieusement de son point gauche le lourd bureau de chêne. « Et que cela vous entre dans le crâne une bonne fois pour toutes ! ». « Boing ! Boing ! » répondirent en choeur les organes règlants de la Da Vinci qu’il portait au poignet. etc. etc.). J’admets aujourd’hui ne vraiment plus me soucier de la précision de ma montre qui reste dans les 3 secondes par jour à vue de nez. Comme il lui arrive parfois de s’arrêter (Ben oui, c’est çà avoir plusieurs montres et ni winder ni mémoire ou patience pour y penser tous les soirs…), je la met à l ‘heure dans ces circonstances… Et c’est bien suffisant !

 

6 - Ma Da Vinci personnelle à mouâââ...

La Da Ouïnchi

Bien… Après cette visite aussi complète que possible de la Da Vinci d’IWC, l’heure du dessert est arrivée. Il est temps que je vous parle donc de celle que ­ aimant bien donner des « petits noms » aux montres ou aux marques ­ je nomme affectueusement ma « Da Ouïnchi ».

 

A - Da Ouïnchi : la Rencontre

Fin 1999 - début 2000, mon épouse - commerciale de son métier ­ ayant réussi un triple objectif périlleux arrière avec retournement de conjoncture inversé, l’entrée soudaine de devises dans la caisse familiale provoqua chez moi un syndrome d’Ultimocchio. Il s’agit d’une maladie courante chez les collectionneurs de montres (ou d’autres choses) et que nombre d’entre vous ne connaissez hélas que trop bien. Elle consiste à mentir effrontément à son entourage et, pire encore, à soi même, en affirmant « Cette fois, ce sera la dernière, la plus belle, et je n’en voudrai jamais d’autre ». Le hasard m’ayant amené à croiser de très intéressantes opportunités sur le marché de l’occasion, je compris soudain que certaines montres jugées jusqu’alors totalement inaccessibles pouvaient entrer dans le champ des possibilités. Grande difficulté à contourner : ma moitié, qui m’offrait cette « ultime » pièce et qui ­ si, si, çà existe ­ aime bien les montres mécaniques (mais pas du tout leur prix), a des goûts radicalement différents des miens et il est très rare que nous appréciions le même modèle. Naturellement, Madame (que nous appellerons M) n’imaginait pas un instant m’offrir une montre qui ne lui plaisait pas !

Nous nous rendîmes donc au hasard de nos visites chez MMC, rue Marbeuf, pour voir s’il n’y traînait quelques Breguet de seconde main (J’adôôôôre Breguet, M., beaucoup moins). Avant d’entrer M. avisa dans la vitrine une Da Vinci or jaune qu’elle trouva fort belle. Pour une fois, nous fûmes d’accord, mais je lui assurai que même d’occasion, la chose n’était pas pour nous. Après avoir écarté les seules Breguet (et Calatrava) envisageables pour nos moyens, M. osa crânement s’enquérir du prix de la Da Vinci pour ma plus grande honte. O surprise et rêve… Etait ce la lassitude du vendeur ? Le prix était inespéré et entrait ­ presque (avec quelques coups de marteau) ­ dans le budget. En un instant le monde bascula : une Da Vinci à mon poignet à moi ???!!! Une semaine après, je ressortais de la boutique avec la Titine !

Bon, évidemment à ce prix, elle n’était pas exactement NIB WP (« Nouvelle en Boîte avec papiers » comme disent nos amis anglo-saxons sur Time Zone…). Et surtout, il lui manquait le curseur séculaire de remplacement (qu’allaient devenir mes arrières ­ arrières ­ arrières etc. ?). Grâce à la gentillesse de mon horloger habituel chez qui je courrai montrer ma fierté (Je parle de celle que je portais au poignet, hein !) et qui venait tout de même et d’une certaine façon de « perdre » une vente, et à l’efficacité de Y. chez IWC France, j’obtenais 48 heures plus tard et contre un sourire une boîte et un mode d’emploi tous neufs et surtout le curseur dans son petit tube scellé.

Dans la boîboîte

Après les quelques réglages sus évoqués la chose marcha fort correctement. Toutefois, sa bonne dizaine d’années, les hésitations d’une aiguille du chronographe et un jeu dans la couronne me décidèrent à envoyer la Da Ouïnchi en révision complète sur les bords du Rhin à Schaffausen. Là elle fut entièrement démontée, nettoyée, révisée, certaines pièces furent changées (notamment le plexi), le boîtier fut repoli, etc. Ils la gardèrent tout de même 4 mois ! Lorsqu’elle revînt et que j’allai enfin la reprendre chez IWC… l’aiguille des minutes du chrono ne marchait pas… « Probus Scafusia ! » m’écriai je mi amusé, mi courroucé et complètement goguenard devant les représentants d’IWC un peu gênés… 24 heures après, le problème tout à fait bénin était réglé et depuis ma montre fonctionne parfaitement. L’achat et la révision complète m’ont coûté moins de 50% du prix du neuf.

 

B - Da Ouïnchi : l’histoire

Ma Da Ouïnchi porte le n° 2430610. Son ex propriétaire l’a vendue chez MMC pour financer l’acquisition d’une 3130 de Breguet (Cà, je peux le comprendre… c’est encore l’une de mes préférées !). Elle fut achetée une première fois le 19 avril 1989 à Zürich chez STAHEL (Merci les archives IWC). Ceci explique que son cadran soit en allemand comme chacun l’a remarqué. Les jours s’énoncent MONtag, DIEnstag, MITtwoch, etc. IWC m’a proposé de changer le cadran pour un modèle français ce que j’ai refusé après réflexion. Je préfère que ma Da Ouïnchi continue de s’exprimer dans sa langue maternelle germanique, que je comprends au demeurant. Si elle avait poussé à Genève, j’aurais sans doute fait procéder au changement…

Elle s’habille actuellement d’un bracelet de lézard noir. Je regrette finalement le croco anthracite que je lui avais offert l’année dernière, à la fois original et … beau, tout simplement.

Un autre phénomène mérite d’être relaté pour finir en guise d’anecdote. Comme je l’ai dit plus haut, je me suis très vite rendu compte que cette complication en or s’accordait au plus mal avec les jogging et baskets que je portais systématiquement à l’époque. Rentré chez moi, je sortis donc du fin fond d’un placard la seule veste dont je disposais et tachai d’améliorer ma mise. Très vite, je me mis à faire l’acquisition de quelques costumes, cravates, etc (que je n’avais tout simplement jamais supporté ni su porter). Cà allait mieux avec la Titine mais mon embonpoint… Bon. Régime et gymnastique quotidienne. Je perdis 20 kilos en 8 mois. Les cheveux un peu longs… furent coupés radicalement courts et les lunettes rondes d’intello qui ne me quittaient jamais… supprimées une bonne fois pour toutes par une opération de la myopie (ce qui, comble du comble, ne me permit plus jamais d’observer de très près les détails du cadran sans l’utilisation d’une loupe. Bienheureux les myopes, ils feront de bons horlogers !). Bref, à défaut d’avoir trouvé la montre qui m’allait, je me modifiai entièrement pour aller avec la montre. Nombreux clients, relations de travail ou copains lointains ne me reconnurent pas au bout de 6 mois et nombreux y virent l’œuvre d’une relation passionnelle secrète. Ils n’avaient pas tort mais n’imaginaient pas que cette conquête avait été fabriquée à Schaffausen et me faisait du tic tac toutes les nuits…

Bref, grâce à IWC, je suis redevenu jeune et beau ; je n’ai plus honte sur la plage et les belles femmes ne se moquent plus de moi. Merci IWC.

Voilà l’histoire. J’espère qu’elle vous a plu.

C’est tout. ..

A bientôt.

Photos et illustrations ­ Dans l’ordre d’apparition :

La Da Vinci 3750

La machine hydraulique de Moser

Johannes Rauschenbach

Les registres

Kurt KLAUS

Le mouvement côté boîtier

La planche de quantième perpétuel

L’indication des décennies

Le curseur séculaire de remplacement

Fonctionnement du cliquet supplémentaire

Mécanisme des phases de lune

Vue complète du mouvement

Le boîtier ­ Côté

Le boîtier ­ Fond

Le cadran

La Da Vinci 3750

La Da Vinci 3750

La boîte

 

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