Ma Breitling Navitimer 81600 à moi
Par Franck
Posteface de Joël de Toulouse


 

Comme je ne suis pas un pro du language HTML et que le temps me manque afin de pondre quelque chose de vraiment parfait comme souvents les revues hébergées sur ce site, voici une micro-revue / maxi galerie de mes quelques montres.
On commence aujourd'hui par la Breitling Navitimer.
J'ai en fait peu de renseignements sur cette montre. Achetée d'occasion en 5 minutes après une craquance devant la boutique elle tombe en panne 48 heures plus tard et me laisse fumasse. Après révision et garantie un an, elle est désormais dans les normes du COSC. (+4 secondes par jour).

- Mouvement Lemania à remontage manuel.
- 41,5 mm de diamètre,
- Verre en plexi, se raye assez facilement mais peut se polir au Miror pour un résultat éclatant.

La montre daterai du début des année 90. Je parle au conditionnel car toutes mes recherches sur Internet sont restée quasi vaines. C'est une  référence 81600, ce qui correspond à un modèle Cosmonaute, va comprendre. Elle ressemble à une Navitimer 92, mais n'est ni automatique ni muni du petit logo Breitling sur l'aiguille des secondes du chrono. Et enfin, elle est plaquée or. Toutes les Navitimer que j'ai croisées jusqu'à présent était en acier, or et acier ou or. Je n'ai encore pas vu de plaqué or.
Bref je suis dans le vague le plus complet

Elle est belle, un rien prétentieuse et aguicheuse. Fragile et fort peu étanche. Une des particularité de la lunette tournante est d'entraîner avec elle le verre. Le verre n'étant pas solidaire du boîtier mais de la lunette bi-directionnelle, on imagine les difficultés que cela pose en terme d'étanchéité. La Navitimer est de toute manière plus prévu pour explorer les cieux à l'abri dans un cockpit de Mirage que les fonds sous-marins.
Comme je le disais plus haut, ma Navitimer à un boîtier plaqué or 20 microns, ce qui correspond à une très bonne qualité. Le fond de boîte est quant à lui en acier inoxydable. Le bracelet, non d'origine,  est en alligator.
C'est le dernier modèle Navitimer digne d'intérêt à mon goût. Les nouvelles Navitimer automatiques ont la disposition des compteurs à 6 h / 9 h / 12 h avec le guichet pour la date à 3 heures. Cela  brise complètement l'équilibre du cadran.

Seule la Cosmonaute propose encore les cadrans disposés à 3 h / 6h / 9h, mais la Cosmonaute a ceci de particulier que les 24 heures sont représentées entièrement sur le cadran. C'est à dire que l'aiguille des heures ne fait qu'un tour par tranche de 24 heures. Bonjour l'accoutumance avant de lire l'heure.


Breitling Cosmonaut / www.uhrenpreise.de

La Navitimer est créé en 1952. C'est une révolution dans le landernau aéronautique. Enfin les pilotes vont pouvoir calculer leur consommation, leur réserve de carburant, la durée de la montée....
Comment la vie dans les airs fut-elle possible avant, nul ne sait. Quand en plus trois plus tard, en 55,  Rolex crée la GMT, c'est le délire. Fini les vols au jugé, l'aviation moderne était née.
Enfin ce n'est pas tout à fait exact car si la Navitimer a bien été commercialisée en 1952, la règle à calcul si caractéristique des montres Breitling fut crée en 1942.
Le moins que l'on puisse dire au premier abord c'est que le cadran est...chargé. Quand on pense que Breitling a fait pire par la suite en rajoutant des phases de lunes, des chiffres arabes, des télémètres, des pulsomètres...
Ma montre possède une règle de calcul de type 52 . Avec ça on peut littéralement tout faire..à condition d'avoir une bonne paire de lunette et des petits doigts habiles. Sur la photocopie de la notice (comme j'ai acheté la montre d'occase et sans papiers, le vendeur, qui fait aussi dans le neuf, m'a photocopié le livret d'une Navitimer moderne) on explique tout ça.

Je cite:
"La règle à calcul permet de résoudre n'importe quelle règle de trois et d'effectuer les principaux calculs liés à la navigation aérienne, à la préparation des plans de vols...ou à la vie de tous les jours."
Bref on peut s'amuser à multitplier, diviser etc... Personnellement je m'en sert de temps en temps pour calculer mes Euros en Francs. C'est à peu près tout.
Pour cela, il convient de placer le chiffre 65,6 qui se trouve sur la lunette extérieure en face du repère 10 de la lunette intérieure, puis d'aller lire toujours sur cette lunette intérieure le chiffre que vous voulez convertir.
(Pourquoi 65,6 et pas 6,55?...parceque les chiffres ne commencent qu' à 10).

Exemple: 40, lunette intérieur se trouvant en face de 26,2 lunette extérieure, on en déduit que 4 Euros valent 26,2 francs. Et plus on monte dans les décimales après la virgule plus on se flingue les yeux.

Je ne m'appelle pas Scott Carpenter, premier astronaute à avoir embarqué la Navitimer lors d'un vol orbital, force est donc de reconnaître que la règle à  calcul ne me sera que d'un intérêt limité.
Qu'à cela ne tienne, j'adore cette montre. Cela fait des années que l'envie d'acquérir une pareille usine à gaz me titillait. Moi qui succombe rapidement au sirènes du marketing et des belles histoires des marques, avec la Navitimer je suis servi.

Bon d'accord Breitling a déposé le bilan en 1979 et la société que l'on connait aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec l'originale, mais la Navitimer reste un modèle classique sur lequel l'emprise du temps n'a qu'un effet bénéfique. A telle enseigne que Breitling reédite aujourd'hui cette version en la rebaptisant "Heritage". Mais ça, c'est une autre histoire.


Breitling Navitimer Heritage / www.uhrenpreise.de




 

© Franck pour chronomania.net / Octobre 2001


A suivre, Rolex Submariner, Sinn ST103, Swatch Body and Soul...

Posteface par Joël de Toulouse :

       Salut Franck
       La date de 1952 est celle souvent retenue pour la sortie de la Navitimer (bouquin de Richter par exemple). Problème : elle
       n'apparait dans les revues spécialisées qu'en 1955, date du dépôt international de la marque...
       La règle à calcul du Chronomat est jolie mais ça n'est pas l'apanage de Breitling. Mimo l'a utilisée pour un de ces modèles
       (la Mimo Loga) en 1941.
       Quant à la Chronomat, elle est de 1941. La preuve, cette pub double page d'un numéro du Journal Suisse d'Horlogerie de
       1941 (a ma connaissance cette pub n'a jamais été reproduite ailleurs que...sur ce site !)


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